Le Perchoir 🪶

Discours à la manifestation de Bordeaux contre l'attaque sur les droits des mineurs transgenres du 29 Mai 2024.

Vidéo filmée du discours par ma compagne.

Version texte.

Certaines zones ne correspondent pas exactement à la version vidéos parce que j'étais nerveuse pendant la lecture de ce dernier et donc, certaines choses ont sauté ou ont était mal prononcés.

Je m'appelle Plume. J'ai 26 ans et je suis une femme transgenre. J'ai fait mon coming out l'année dernière, mais je n'ai pas attendu d'avoir 25 ans pour me rendre compte que j'étais une fille, non ça je le sais depuis même avant mes 10 ans.

Mais bien sûr, je n'avais aucun mot à mettre dessus. Parce que personne ne m'avait appris le concept d'identité de genre. Non, j'étais juste ce que j'ai toujours été, la gamin bizarre et rêveur qui avais des idées étranges. Ce n'était qu'une autre phase où j'imaginais être quelqu'un d'autre, comme tout les enfants...

Mais en début d'adolescence, c'était toujours là. Et là où tout le monde s'imagine au moins une fois se réveiller dans le corps du sexe opposé, pour voir ce que ça fait, moi, j'y pensais tellement régulièrement que j'avais retournée la question dans tous les sens au point d'en atteindre une conclusion. Je me disais que si demain, on me proposerait une pilule magique qui aurait pu me transformer en fille sans que personne ne me fasse la moindre remarque, comme si tout le monde m'aurai toujours connue ainsi, je l'aurai prise sans hésiter une seule seconde. Être un garçon bizarre était trop difficile à vivre pour moi, mais être une fille bizarre me paraissait tellement plus gérable.

Mais j'étais un garçon, inutile de rêver d'une pilule magique, alors, de nouveau, cette idée serait enterrer.

Et c'est ce que j'ai appris à faire toute ma vie. À enterrer ça, le caché sous le lit, espérant que jamais je ne le vois. Toute mon enfance, j'ai vu des psychologues et des psychiatres, ils m'ont appris à ne surtout pas m'explorer.

Pendant toute mon enfance, j'ai vu des psychologues et des psychiatres. Pour certains problèmes qui n'ont rien à voir avec ça, mais aussi, des choses qui rétrospectivement n'était qu'une manifestation de ce que j'étais. Mais aucun n'a pu m'aider sur tous les problèmes qui m'ont menée vers eux. Ils n'ont pas appris grand-chose à mes parents qu'ils ne savaient pas de moi, mais moi, j'ai beaucoup appris d'eux. En particulier, qu'il fallait que je cache ces parts de moi.

Personne ne voulait entendre ou voir le fait que je ne me retrouvais pas de mon identité en tant que petit garçon. Je n'arrivais pas encore à le mettre en mot à l'époque, mais à chaque fois que j’essayais, je pouvais déjà voir le regard de ces adultes changer. Parce qu'avec eux, chaque chose que je mentionnais, était une chose à corriger chez moi. Ces gens n'étaient pas là pour essayer de m'entendre ou me comprendre, mais pour me scruter, cherchais ce qui n'allait pas chez moi et m’étiqueter, pour pouvoir me corriger.

J'ai donc appris à me cacher sous le visage d'un petit garçon intelligent. J'étais devenue experte à être ce qu'on voulait de moi et à masquée ce que les gens voulaient changer chez moi. Sauf que lorsque j'ai commencé à faire ça... Je n'ai jamais arrêté. Et éventuellement, sans m'en rendre compte, ils ont eu ce qu'ils voulaient, ils m'ont changé.

Je n'étais pas perçu comme une enfant qui souffrait de sa dysphorie, ou même comme une enfant, non, j'étais juste vu comme un problème qu'il fallait régler. Une pate qu'il fallait mouler dans la forme qu'on attendait de moi. Et c'est quelque chose que j'ai intériorisé toute ma vie, jusqu'à ce qu'à mes 25 ans, l'année dernière, cette façade craque enfin et que j’entame finalement ma transition.

Malheureusement, ce n'est pas quelque chose qui se sera amélioré en prenant de l'âge.

Toute ma vie, les médecins que j'ai vus pour une raison ou une autre ne m'ont jamais pris au sérieux. Le système médical, comme le système psychiatrique est défaillant, trop de praticien⋅ne⋅s refuse de prendre leurs patient⋅e⋅s au sérieux.

Comme d'autres, j'ai été victime d'une société qui a préféré prendre le risque que je me suicide que de me laissiez m'explorer. Une société qui préfère un enfant mort qu'un enfant trans.

L'idée que votre enfant soit trans est inconcevable pour vous. Non, ce n'est qu'une phase. C'est l'influence des réseaux sociaux. Ça doit être ce personnage gay dans cette série Netflix. C'est les cours d'éducation qui ont transgenrifiés votre enfant. C'est incroyable la créativité dont les gens peuvent faire preuve dès qu'il s'agit de dénier l'identité de leurs enfants.

Bah oui, c'est tombé sur vous. Votre enfant est trans. Je suis désolée de vous dire que la vie de votre enfant va être nettement plus difficile de ce que vous avez anticipé, mais à cet instant, les cartes sont entre vos mains. Car si arrivée à l'âge adulte votre enfant fait le choix de vous tourner le dos et de vous sortir de sa vie, vous n'aurez que vous à blâmer, vous l'avez sorti de votre vie le jour où il a choisi de vous faire confiance.

Les cartes sont entre vos mains. Et pour tous les parents qui entendent ces mots, je vous donne les mots que j'aurais souhaité entendre à mon coming out au lieu des habituelles questions de devoir faire un deuil et j'en passe... J'ai récemment entendu un père parler de son enfant trans de la façon dont j'aurais voulu qu'on me parle a mon coming out. J'aurais aimé qu'on me dise, "Ma fille, on t'aime comme tu es. Et oui, je ne comprends pas tout, c'est difficile pour moi d'entendre ce que tu me dis, mais je ne peux même pas imaginer à quel point ça à était pour toi de le dire."

Et enfin, je souhaiterais m'adresser aux quelques curieux et curieuses qui nous écoutent depuis les bars et restaurants voisins. Les gens qui observent de loin, sans comprendre. Qui ne comprennent pas pourquoi il y a besoin de se soucier de nous et de nos problèmes, face à la réalité à laquelle eux font faces.

À vous, je vous dis qu'il y aura toujours des problèmes bien plus urgents, un autre mal à combattre, un énième ennemi intérieur face au quel il faut à tout prix faire front. Pendant que l'un de vos voisins a perdu l'accès à ses aides sociales, que la fille d'un autre n'a plus le droit de porter certains vêtements et que le fils de l'un d'eux ne peut plus accéder à une transition, vous stagnez.

La défaite des uns n'est pas une victoire pour vous. Pendant que vous voyez ceux qui sont en dessous de vous sur l'échelle sociale tomber toujours plus bas à chaque lutte de perdu, à chaque droit qu'on leur enlève, est-ce que vous avez pu monter le moindre échelon ? Où avez-vous simplement l'impression de monter par le bas ? Car ceux qui sont en dessous de vous le sont encore plus qu'avant ?

Pendant que ceux autour de vous perdent leur droit, les vôtres n'avancent pas pour autant. Et il viendra un jour où ce sera votre place sur l'échelle qui sera sectionnée, vos droits qui seront remises en question et ce jour-là qui restera pour vous défendre ?

Alors quand vous regardez ceux qui sont en dessous de vous sur l'échelle, n'oubliez jamais que vous êtes en bas avec eux. Parce qu'avant-hier, c'était elle. Hier, c'était lui. Aujourd'hui, c'est mon tour. Demain pourrait venir le vôtre.

Merci à toutes les personnes présentes ici. Je vous souhaite une bonne pride. Restez en colère, et surtout, restez fiers.


Note sur le discours :

Je tiens à remercier toutes les personnes qui ont rejoint la manifestation, tout particulièrement les associations et mouvement qui l'ont organisé. Le Planning Familliale de Gironde. Ancres. Le Girofard. Trans 3.0. Fack_ap. "Du Pain et des Roses" de Révolution Permanantes. Nous Toutes. Et toutes celles et ceux que j'ai sans doute oubliés.

Réactions au discours.

Je ne pourrai jamais malheureusement le prouver, car ma compagne qui filmait à arrêter de filmer quand j'ai fini de parler, mais ce n'est pas grave, j'ai le souvenir gravé dans ma tête et des proches pour me le rappeler quand je perds confiance en moi. La réaction à ce discours à était folle.

Pour être honnête, je crois que j'ai mal vécu la réaction des gens sur le coup. J'étais tellement bouffée par le stress et la peur de dire de la merde, de ne pas être comprise, qu'une réaction aussi unanimement et fortement positive que le contraste était un peu trop violent. Je ne m'attendais pas à ce que d'autres gens de ma communauté viennent m'en parler jusqu'à plusieurs jours plus tard, à la Pride, pour me remercier de ma prise de paroles.

Ma compagne est la plus belle chose qui me soit arrivé. C'est grâce à elle que je suis encore là et que je suis là. Sans elle, je n'aurai jamais pu continuer et donc, je n'aurai jamais pu faire mon coming out. Elle m'a offert la deuxième plus belle chose qui me soit arrivé, la communauté trans, ma famille choisie.

De ce fait, je souhaite également remercier tout le monde pour leurs réactions à mes mots. Particulièrement celles et ceux qui ont pris le temps de venir me voir, certaines personne dans un état de grande vulnérabilité. Je ne sais pas si j'ai été à la hauteur de ce que mon discours vous a fait ressentir dans ma réaction à votre venue, je l'espère. Sachez, si par miracle vous tombez un jour sur ceci, que vous m'avez énormément touché, je ne prend rien de tout ça à la légère.

Mention spéciale à la photographe qui était présentes ce jour-là avec qui j'ai eu l'occasion de parler. Si un jour, tu tombes sur ceci, merci pour tout ton soutien et encore d'avoir gâché tes photos en te faisant pleurer. Merci pour ton travail. Je te vois à beaucoup d’événements et ça ne manque jamais de me rendre heureuse.

Story instagram prise par la photographe en question. Un texte superposés à l'image écrit : "De l'eau dans le viseur".

Story instagram prise par la photographe en question. Un texte superposés à l'image écrit : "De l'eau dans le viseur".

J'ai fait des câlins à des gens. J'ai eu d'autres personnes qui sont venues me remercier, certaines étaient aussi émues. Ça a été jusqu'à ce que des personnes nous arrêtent en partant pour me complimenter sur le discours. Tout était tellement sur-réaliste.

Dépolitisations dans les mouvement LGBTI.

Une personne d'une orga politique présente est venue me faire un compliment qui m'a beaucoup touchée aussi. Il m'a dit que mon discours était parfait, qu'il y avait tout, l'émotion, la forme, la politique, le fais que j'avais ramené ça à une question de lutte des classes, etc. Et lui m'a fait plaisir, parce que c'était exactement ce que je voulais faire. Un discours personnel et qui finit en quelque chose d'ultra politique, sur la convergence des luttes.

La zone finale, ou je parle aux autres, au curieux et curieuse, ou je parle de l'échelle sociale, c'est une des premières choses que j'ai écrite dans mes notes avant la première manifestation organisée quand j'ai commencée le travail sur ce texte. Car de base, ce discours, ne devait pas forcément en être un. Je voulais en faire une entrée de blog que j'aurai posté lors du mouvement national du 5 mai, mais je ne l'ai pas fini à temps.

Quand j'ai écrit ça, j'étais remontée après avoir de nouveau entendu le même argument de gens offusqués contre les ALD pour les personnes transgenres. Le classique "la sécu rembourse les transitions, mais pas les frais dentaires" avec toujours ce truc de : "Il ne faut pas que la sécu rembourse les transitions", plutôt que "il faut que la la sécu rembourse les frais dentaires (en plus des frais de transition)." Ce truc de la lutte par le bas, de "je vais lutter pour niquer tout le monde, plutôt que pour obtenir des avancées", mettre tout le monde à égalité dans la misère.

Je l'ai écrit sur un coup d'inspi et j'adorais le relire. Ça avait ce punch que je cherchais. Quand j'ai écrit ça, je savais que peu importe ce que ce texte deviendrai, billet de blog, discours, peu importe, je savais que ça devait y être. Au début, ma compagne était contre, mais j'ai choisi de me fier à mes instincts et de le garder. J'ai bien fait, parce que c'était de loin, la parti du discours qui a le plus marqué les gens et celle dont tout le monde m'a parlée. Et je pense que ce n'est pas anodin.

Parce que ce discours, bah, il n'est pas fou en vrai, ce n'est rien de révolutionnaire. Je suis touchée par la réaction des gens, mais une part de moi ne le comprends pas. Et je sais que ce n'est pas juste une question d'estime de soit là. Je me dis que ce n'est peut-être pas quelque chose que l'on entend assez dans ce genre de milieu ? Ça me rend triste, parce que j'ai eu le plus de réactions alors que je pense que la personne de Révolution Permanentes qui avaient fait un discours plus tôt, avais fais quelque chose de bien meilleur, mais aussi de bien plus ouvertement politique que moi et n'a pas eu les réactions qu'elle méritée.

Il y a un grave problème de dépolitisation dans les mouvements LGBTI. Trop de personnes que j'ai pu rencontrer dans ces cercles n'ont aucune connaissance politique, ce qui n'est pas un souci, ça s'apprend, mais ce qui m'inquiète, c'est à la fois le fais que certain et certaines n'osent s'exprimer sur la politique, et pire encore, l'absence totale d’intérêt pour le sujet. Beaucoup de personnes cisgenres, notamment, sont tristes de ce qui se passe pour les personnes transgenres, mais ne semble pas plus se soucier de quoi que ce soit. Ils ne voient pas le piège qui leur est tendu au travers l'attaque sur nos droits à nous. Pour beaucoup de personnes non intéressées par la question d'avoir des enfants, le mariage pour toutes et tous à était acquis et pour eux, c'est fait, ce combat n'est plus à mener. Je ne déplore pas plus le manque de solidarité que la naïveté de la position. Croire que ce droit est un acquis et qu'il ne saurait être révoqué dans le climat politique actuel est dangereusement naïf.

Je suis encore plus concernée quand je vois cette attitude chez des personnes transgenres. Mais, et peut-être est-ce mon biais personnel, je suis également bien plus enclin à l'excuser. Les attaques menées contre nous en permanence et le climat politique sont pour moi des choses qui ne me touche pas beaucoup, ça m'arrive, mais en général j'arrive à filtrer, ces choses me mettent en colère, mais cette colère j'arrive à la transformer en quelque chose de plus productif. Et je sais que ce n'est pas le cas de tout le monde. J'ai la chance que la politique soit un de mes intérêts spécifiques. Pour beaucoup, c'est un poids trop lourd à porter. Ignorer le problème et prétendre qu'il n'existe pas, peut être tentant quand celui-ci semble totalement hors de notre contrôle.

Dans un pays ou la trahison politique apparaît à la une chaque semaine, ou l'autoritarisme devient le défaut, ou les mouvements sociaux sont systématiquement réprimés et ignorés, la résignation est la pire réaction possible. Les mouvements progressistes manquent cruellement d'espoir, nous avons besoin d'un optimisme radical. Il ne saurait y avoir de victoires sans combat, mais mené un combat sans l'espoir d'obtenir victoire, revient à s'engager dans une défaite certaine.

Mais cette résignation, qu'est-ce que je la comprends aussi. Encore plus dans nos milieux à nous.

Beaucoup d'entre nous ont perdu leurs familles, leurs amies, leurs stabilités financières, leurs partenaires de vies, car tel peut-être le coût à payer pour simplement être soi-même. Notre simple existence est un combat permanent. Je n'ai pas encore rencontré une seule personne transgenre qui n'a pas de sévère traumatisme dans son passé. Que l'on vienne me dire que la politique est un poids trop lourd à porter en plus de tout ça, je souffre de l'entendre, mais bien sûr que je le comprends.

Il n'empêche que notre existence est, malgré nous, profondément politique. Il est important que l'on se saisisse de ceci si l'on ne veut pas que les seules personnes à parler pour nous, soient uniquement des personnes cis-genres qui ultimement, n'ont rien à perdre dans la destruction de nos droits.

Conclusion et mon ressenti.

Je ne pense pas que mon discours était spécialement bon en le réécoutant, en vrai. Mais je pense que c'était juste le bon discours au bon moment. Face à l'horreur, du monde et de l'affreuse porte qui vient d'être ouverte par le sénat, c'était peut-être juste le bon moment.

La réaction était folle et j'ai passé ma soirée à la digérer. C'est un des trucs les plus fou qui me soit arrivé. Je n'ai jamais vécu quelque chose d'aussi validant. Et arriver au bout de cette rétrospective de l’événement, je n'arrête pas de revenir à la même pensée : la fierté dans le regard et dans la voix de ma compagne. Ça n'a pas de prix.

Story Instagram prise par cette dernière. Un texte superposés à l'image écrit : "Ma femme, cette icône. 💜🏳️‍⚧️".

Story Instagram prise par cette dernière. Un texte superposés à l'image écrit : "Ma femme, cette icône 💜🏳️‍⚧️".

Ce que j'en tire de tout ça, c'est qu'une fois que j'aurai réglé mes soucis personnels qui prennent trop de place dans ma vie, c'est que je souhaiterais éventuellement m'investir dans des mouvements politiques et surtout, dans des associations au sein de ma communauté.

Je ne sais pas si je referai ça un jour, par contre. J'ai déjà fait d'autres choses qui viendront plus tard, le mois prochain notamment, mais parler devant une foule comme ça ? Ce n'est pas la première fois que je le fais, mais ça reste ultra intimidant, malgré tout. Visiblement, mon manque de confiance en moi et l'énorme angoisse que je ressentais ne sont pas trop ressortis dans le speech, donc y a au moins ça. Je suis fière de moi, je le reconnais, j'ai réussi à faire quelque chose qui a fait du bien à beaucoup de monde et j'en suis heureuse. Mais j'ai toujours autant peur de faire ou dire de la merde.

Je n'ai pas fait ça pour faire l'intéressante ou pour avoir la validation des gens, mais une telle réaction, je peux complètement imaginer que ça peut devenir addictif. Bien sûr que j'ai envie de re-ressentir ça. Mais ce serait écrire pour de mauvaises raisons. Il faut toujours que je me soucie de ça et que je veille à toujours donner le meilleur de moi-même. Si je dois prendre la parole dans le futur, c'est parce que je ressens le même besoin viscéral de dire quelque chose qui m'a poussée à écrire ce discours en premier lieu. Parce que parler toute seule, je le fais depuis toujours et parler pour rien dire, ça sert à rien. Si je parle, ça doit être pertinent, mais plus important que ça, ça doit raisonner avec quelqu'un.

Bref. Je suis assez émue en écrivant tout ça parce que je me rends compte de l'incroyable séquence que j'ai vécu aujourd'hui. Je sais aussi que je vais faire avoir une violente rechute plus tard parce que c'est juste "trop" à gérer, j'ai des difficultés à gérer mes émotions, et j'ai des gros problèmes de confiance en moi, mais ce n'est pas grave.

C'est un beau souvenir, malgré l'horreur qui lui a donné naissance. J'espère que ce texte ne passera pas. Je ne veux pas voir la France prendre la direction de trop états des USA ou même du Royaume-Uni. Ce pays, jour après jour, panique morale après panique morale, est de moins en moins respirable. Mais on ne lâchera rien.


Cet entrée de blog à était écrites du 29 Mai au 9 Juin 2024. J'ai mis du temps à l'écrire, car j'hésités à la postés pour plein de raisons.


Petit bonus:

La photographe que j'ai mentionnée plus tôt avait aussi pris une photo de moi lors de la première manifestation le 5 Mai. Ce n'était pas du tout prévu ou quoi que ce soit. Je l'ai juste vue sur Instagram bien après la manifestation quand quelqu'un me l'a envoyée en me disant "Ce n'est pas toi, ça ?" et si, c'est bien moi. J'avoue, je trouve la photo grave stylée. Donc je la mets là. :3

Photo de moi prise de dos, tenant un drapeau trans à bout de bras dans le vent.

Photo de moi prise de dos, tenant un drapeau trans à bout de bras dans le vent.

Allez voir son travail !


Merci d'avoir lu. Restez en colère. Restez fiers.

#politique #transidentité